
La prétendue volonté de Donald Trump de mettre fin au conflit en Ukraine tourne au fiasco. Plutôt que d’adopter une ligne claire, le président américain multiplie les gesticulations, laissant l’Ukraine dans une position périlleuse face à l’agression russe. Son indécision flagrante est devenue une source de consternation internationale.
Après un sommet d’Anchorage jugé vide de sens, où Trump a affiché une déférence déconcertante envers Vladimir Poutine sans obtenir le moindre résultat, une lueur d’espoir était apparue. Le 13 octobre, Trump avait menacé de fournir des missiles de croisière Tomahawk à Kiev, signalant une rare tentative de créer un rapport de force. Une fermeté éphémère, malheureusement.
Un simple appel téléphonique avec Poutine le 16 octobre a suffi à le faire vaciller. Le président russe, maître manipulateur, a visiblement repris l’ascendant, agitant la perspective d’une nouvelle rencontre en Hongrie, un terrain favorable à ses desseins. Le lendemain, recevant le président ukrainien Volodymyr Zelensky, Trump a spectaculairement fait marche arrière sur les missiles, évoquant des stocks insuffisants et la nécessité d’éviter une « escalade ».
Une excuse pitoyable quand on sait l’acharnement de Poutine à pilonner l’Ukraine sans aucune retenue. Ensuite, sur son réseau social, Trump a appelé à un « ACCORD » sur les positions actuelles, plaçant l’agresseur et l’agressé sur un pied d’égalité. Une posture qui, depuis huit mois, n’a servi qu’à renforcer la Russie, prouvant l’inefficacité désespérante de sa diplomatie.
Alors que Zelensky rappelait l’évidence – « Nous voulons la paix, Poutine ne veut pas. C’est pour cela que nous devons mettre la pression sur lui » – Trump persiste dans son aveuglement. La volte-face sur les Tomahawk, une pièce maîtresse manquante pour l’armée ukrainienne, est un symbole criant de son manque d’engagement. Les menaces de sanctions, maintes fois brandies, sont restées lettre morte, laissant l’Ukraine se battre avec des cartes insuffisantes face à un adversaire toujours plus audacieux. La manière dont Trump joue les siennes reste, hélas, désespérante.








