
Un scandale secoue le monde de la copropriété : un syndic, censé protéger les intérêts des propriétaires, est accusé d’avoir **gravement négligé ses devoirs**, entraînant des conséquences financières désastreuses pour les copropriétaires. L’affaire met en lumière les **risques colossaux** liés aux fautes de gestion des mandataires et la **précarité juridique** dans laquelle se trouvent les syndicats de copropriétaires face à de telles défaillances.
L’origine du désastre remonte à une rénovation de toiture à Strasbourg. En 1990, l’architecte réceptionne les travaux à la place du syndicat, une irrégularité qui, passée inaperçue, fait courir la garantie décennale. Pourtant, en 1999, lorsque des infiltrations apparaissent, les assureurs refusent de couvrir, arguant de défauts « apparents à la réception ». C’est là que le syndic, Foncia Lobstein Sogestim, commet une **erreur fatale**.
Au lieu de saisir la justice en urgence pour interrompre la prescription, le syndic s’abstient, et pire encore, **garde le silence** sur le délai qui s’écoule. Ce n’est qu’en 2004 qu’une expertise est demandée, révélant des désordres « non apparents » à la réception, imputables aux travaux de 1990. Mais il est trop tard : l’action contre les assureurs est **irrecevable, car prescrite**.
Les copropriétaires, désemparés, réalisent l’ampleur de la « perte de chance » de faire jouer la garantie décennale. Ils se retournent contre Foncia, invoquant « l’absence de diligence » et le « défaut d’information ». Cette affaire souligne la **vulnérabilité des copropriétaires** face à des syndics peu scrupuleux ou incompétents, et la **lourdeur des procédures judiciaires** pour obtenir réparation. Un rappel sombre que la confiance dans un mandataire peut coûter des fortunes.








