
La décision de Donald Trump de nommer Mark Savaya, figure emblématique de l’industrie du cannabis et fondateur de Leaf and Bud, comme envoyé spécial en Irak, suscite une vague d’indignation et d’incompréhension. Ce choix, loin de rassurer, met en lumière les méthodes controversées de l’ancien président américain, privilégiant ses alliés personnels aux diplomates expérimentés. La nomination d’un magnat du cannabis dans un pays où le trafic de drogue est passible de la peine de mort est une provocation.
Trump a justifié cette décision sur son réseau Truth Social, affirmant que Savaya possède une «profonde compréhension des relations entre l’Irak et les États-Unis» et des «relations dans la région». Il a également salué le rôle crucial de Savaya dans sa campagne du Michigan, lui attribuant le mérite d’avoir rallié un «nombre record de votes parmi les Américains musulmans». Une affirmation pour le moins étrange, puisque Savaya est issu de la communauté chaldéenne, et non musulmane. Cette manipulation des faits est alarmante et confirme la tendance de l’ancien président à instrumentaliser les communautés à des fins électorales.
L’Irak, où la législation sur le cannabis est extrêmement sévère, pourrait voir d’un très mauvais œil cette nomination. Cette décision pourrait fragiliser les relations diplomatiques déjà tendues, et mettre en péril des années d’efforts pour stabiliser la région. Le choix de Donald Trump de s’appuyer sur des envoyés spéciaux, évitant ainsi la confirmation du Sénat, révèle un mépris flagrant pour les institutions démocratiques. Mark Savaya, se disant «déterminé à renforcer le partenariat» sous la houlette de Trump, semble ignorer les complexités et les sensibilités du paysage irakien, préférant s’aligner sur les caprices d’un président controversé.






