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Le cambriolage spectaculaire du Louvre révèle des failles de sécurité accablantes et une incurie des autorités, provoquant un tollé politique et des accusations de négligence au plus haut niveau de l'État.

Le cambriolage audacieux du musée du Louvre, où des bijoux d’une valeur inestimable ont été dérobés, met en lumière une sécurité déplorable et des négligences scandaleuses. Dimanche matin, quatre individus ont réussi l’impensable dans la galerie d’Apollon, profitant d’un monte-charge, sans être inquiétés. Cet événement, qualifié d’« insupportable humiliation » par Jordan Bardella du RN, soulève des questions graves sur le « délitement de l’État ».

Le pré-rapport de la Cour des comptes, dont la publication est imminente, dresse un tableau accablant : un « retard considérable dans la mise aux normes des installations techniques ». Le plus choquant ? Dans le secteur Richelieu, près des trois quarts des salles sont dépourvues de caméras de vidéosurveillance. Une lacune impardonnable pour un site de cette envergure.

Les réactions politiques sont virulentes. Marine Le Pen déplore la faible sécurisation des « musées et bâtiments historiques », tandis que David Lisnard, maire de Cannes, accable le gouvernement de questions accusatoires : « Y avait-il réellement 5 agents dans la galerie d’Apollon et pourquoi ne sont-ils pas intervenus pendant les 7 mn qu’a duré le vol ? ». Gérald Darmanin a concédé, avec un aveu d’échec retentissant : « Ce qui est sûr, c’est que nous avons failli. »

La gauche n’est pas en reste, pointant du doigt la responsabilité de la ministre de la Culture, Rachida Dati. Ian Brossat, sénateur communiste, ose la question qui fâche : « Ce braquage aurait-il pu être évité si la ministre de la Culture […] s’était plus souciée de son ministère que de la campagne municipale ? » Des accusations alimentées par le fait que les salariés du musée avaient alerté sur les failles de sécurité quelques mois auparavant, et que leurs préoccupations avaient été méprisées par la direction et le Ministère. Le plan « Louvre – Nouvelle Renaissance » annoncé par Emmanuel Macron en janvier semble désormais une promesse vaine face à la réalité d’un patrimoine français en péril.