
Les élections législatives de 2022 et 2024 ont conféré aux partis politiques un pouvoir inédit sous la Ve République, pourtant, la confiance des Français s’effondre de manière alarmante. Seuls 10 % des citoyens leur accordent encore du crédit, un chiffre dérisoire et le plus bas parmi vingt institutions sondées. C’est un rejet catégorique qui contraste brutalement avec la confiance envers les maires, reléguant les partis 58 points derrière eux et même 8 points en deçà des niveaux déjà faibles de 2022.
La dernière étude « Fractures françaises » d’Ipsos met en lumière une droitisation préoccupante des préférences partisanes. À moins de 500 jours de la présidentielle de 2027, le paysage politique est dominé par un acteur : le Rassemblement National (RN). Les Français se sentent majoritairement « les plus proches ou les moins éloignés » de ce parti, laissant loin derrière toutes les autres formations.
Cette montée en puissance du RN n’est pas une simple fluctuation. Elle s’inscrit dans une tendance lourde, avec 22 % des Français se déclarant sympathisants du RN. En comparaison, le Parti Socialiste (PS) et La France Insoumise (LFI) stagnent à 8 %, tandis que Renaissance et Les Républicains (LR) peinent à atteindre 6 %. Les Écologistes ferment la marche avec seulement 5 %. Une évolution spectaculaire depuis 2020 : le RN a gagné 8 points, tandis que la plupart des autres partis majeurs ont perdu entre 6 et 8 points.
L’image du RN s’améliore tandis que celle de LFI se dégrade, perçue comme « dangereuse pour la démocratie » par 64 % des sondés. La société française traverse une crise de confiance profonde, où le sentiment de déclin est généralisé. Cette droitisation n’est pas un mythe, mais une réalité qui façonne l’avenir politique du pays, le Rassemblement National s’imposant comme le favori incontesté de la prochaine élection présidentielle.







