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Le Maccabi Tel-Aviv refuse d'envoyer ses supporteurs à Aston Villa pour un match à haut risque, suite à des incidents violents passés. Une décision controversée, mais qui met en lumière les tensions et l'incapacité du club à contrôler certains de ses fans radicaux, transformant le football en un terrain d'affrontement politique.

Le Maccabi Tel-Aviv a jeté un pavé dans la mare en annonçant l’exclusion de ses propres supporteurs du match de Ligue Europa contre Aston Villa, transformant une rencontre sportive en un véritable fiasco sécuritaire. Une décision drastique, mais justifiée par les antécédents violents qui entachent la réputation de certains groupes de fans, notamment les ultras d’extrême droite. C’est un aveu d’échec retentissant pour le club qui n’arrive pas à maîtriser ses éléments les plus radicaux.

Cette interdiction, qualifiée de « très rare » au Royaume-Uni, a provoqué un tollé jusqu’au sommet du gouvernement britannique, pourtant impuissant face aux réalités du terrain. Les « leçons douloureuses » du passé, notamment les affrontements d’Amsterdam en 2024 où des supporteurs israéliens ont été pris pour cible, pèsent lourd. Mais la responsabilité n’est pas unilatérale : les chants anti-arabes, les actes de vandalisme et l’incendie d’un drapeau palestinien imputés à certains fans du Maccabi ont créé un climat de tension insoutenable.

Le club israélien tente maladroitement de se défendre, affirmant « travailler sans relâche pour éliminer le racisme », un discours bien creux face à l’ampleur des débordements récurrents. La ministre britannique Lisa Nandy a souligné l’effarement général face à cette situation, mettant en lumière le risque encouru par les supporteurs israéliens « parce qu’ils sont Israéliens et parce qu’ils sont juifs ». Une réalité glaçante dans le contexte actuel de tensions exacerbées, notamment après l’attentat contre la synagogue de Heaton Park.

L’annulation du derby contre l’Hapoël Tel Aviv la veille du communiqué du Maccabi, en raison d’émeutes, ne fait qu’accentuer le sentiment d’une escalade incontrôlable. Tandis que le Maccabi rejette la faute, l’Hapoël Tel Aviv dénonce une situation où « la police se préparait pour une guerre et non pour un événement sportif ». Le football, jadis vecteur d’unité, semble désormais otage des tensions politiques et des extrémismes, transformant chaque match en un potentiel champ de bataille, et privant les vrais fans d’une expérience sportive sereine.