La Fédération internationale de ski (FIS) a pris une décision radicale et controversée : les athlètes russes et biélorusses sont désormais exclus des qualifications pour les Jeux olympiques et paralympiques d’hiver de Milan-Cortina en 2026. Cette interdiction, en vigueur depuis l’invasion de l’Ukraine en février 2022, maintient une pression constante sur ces nations, malgré les tentatives du CIO de trouver une voie neutre.
Alors que le Comité International Olympique avait ouvert la porte à une participation sous bannière neutre, la FIS a claqué cette porte au nez des athlètes, laissant les fédérations internationales seules juges. Cette autonomie mène à un paysage olympique fragmenté où la politique l’emporte sur le sport. Pour le ski de fond, l’impact est particulièrement lourd. Les Russes, grands dominateurs des Jeux de Pékin en 2022 avec près d’un tiers des médailles, voient leurs espoirs olympiques anéantis, privant la compétition de talents majeurs comme Alexander Bolshunov.
Cette décision n’est pas isolée. D’autres fédérations de sports d’hiver, telles que celles du biathlon et de la luge, ont déjà conditionné le retour des athlètes russes et biélorusses à la fin du conflit en Ukraine, instaurant un véritable front unifié contre leur participation. Côté paralympique, la situation est encore plus critique, la décision de la FIS réduisant drastiquement les chances de voir ces athlètes aux Jeux de Milan-Cortina, malgré la réintégration des comités nationaux par l’IPC.
Le patinage offre une maigre lueur d’espoir avec une qualification olympique sous des conditions extrêmement restrictives, permettant à un seul concurrent par nation et par catégorie. Mais pour la majorité des disciplines, la porte reste fermée. Cette exclusion soulève des questions profondes sur l’équité sportive et l’ingérence politique dans le monde du sport, laissant un goût amer pour de nombreux athlètes qui voient leurs rêves olympiques s’évanouir sans faute de leur part.
