
Alors que l’Irak s’apprête à des élections législatives cruciales le 11 novembre, le Premier ministre Mohammed Chia Al-Soudani tente de se présenter en bâtisseur, fort d’un mandat de trois ans marqué par une apparente stabilité et de grands chantiers. Cependant, derrière cette façade de progrès, se cache une réalité bien plus complexe et fragile.
Malgré la popularité de sa Coalition pour la reconstruction et le développement, la reconduction d’Al-Soudani pour un second mandat n’est **absolument pas garantie**. Son discours nationaliste, « L’Irak d’abord », et sa volonté affichée de ne pas être le « mandataire de qui que ce soit » sonnent creux face aux pressions incessantes exercées par ses partenaires rivaux, les États-Unis et l’Iran. En effet, la volatilité de la région, exacerbée par le conflit israélo-palestinien, menace de déchirer le pays et de réduire à néant les efforts de stabilité.
Le véritable drame se jouera après le scrutin, lorsque les alliances se noueront et les rapports de force s’établiront, notamment au sein du bloc chiite, toujours fortement divisé. Les élections de 2021 avaient déjà plongé le pays dans une crise politique de onze mois, et tout indique que cette nouvelle échéance pourrait reproduire un scénario tout aussi **chaotique**. L’assassinat d’un candidat en octobre 2025, dans un contexte de violence persistante, souligne la dangerosité du climat politique irakien et l’incapacité à garantir un processus démocratique serein. L’Irak reste un champ de bataille pour les influences étrangères, et sa prétendue stabilité pourrait bien n’être qu’une illusion éphémère.






