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Le cambriolage du Louvre expose un échec sécuritaire majeur, avec des millions d'euros de trésors volés. Le personnel se dit dépassé, la direction minimise les failles.

Un récent cambriolage spectaculaire au musée du Louvre a mis en lumière de graves défaillances, laissant le personnel et la direction dans un déni alarmant. Dimanche matin, la galerie d’Apollon, censée être un sanctuaire de trésors nationaux, s’est transformée en scène de crime, exposant la vulnérabilité choquante de l’institution la plus visitée du monde. Une gardienne, encore sous le choc, a décrit un « bruit énorme, totalement inhabituel », marquant le début d’un cauchemar que « personne ne peut être préparé à ça », a-t-elle affirmé sur France Inter. Cette déclaration révèle un manque flagrant d’anticipation face à des menaces pourtant bien réelles.

L’intrusion des malfaiteurs, armés d’une tronçonneuse et visiblement bien organisés, a permis le vol de huit joyaux inestimables, d’une valeur estimée à 88 millions d’euros. La facilité avec laquelle les voleurs ont pénétré dans le musée, utilisant un monte-charge public et une disqueuse pour fracturer vitrines et porte-fenêtre, est un témoignage accablant de l’échec des dispositifs de sécurité. La gardienne a avoué : « On n’y a jamais pensé une seconde qu’il y avait un risque tel ». Une affirmation qui sonne comme un aveu d’impuissance et de négligence.

Le chaos était tel qu’un agent de sécurité a même relevé une « très forte odeur d’essence » et la présence d’un chalumeau, suggérant une tentative d’incendie pour couvrir leurs traces. Seule la chute de la couronne de l’impératrice Eugénie, retrouvée endommagée, a permis de récupérer un fragment du butin. Face à l’indignation, la directrice du Louvre, Laurence des Cars, a concédé des « failles dans le système de surveillance extérieur », tout en assurant, de manière contradictoire, que la sécurité de la galerie d’Apollon avait « parfaitement fonctionné ». Cette déclaration minimise la gravité de la situation et laisse planer un doute sur la réelle prise de conscience des autorités du musée face à cette catastrophe sécuritaire.