courtroom-justice-failure
Un chauffard sans permis, responsable de la mort d'un adolescent de 13 ans, écope d'une peine dérisoire de huit ans de prison, soulevant l'indignation et le sentiment d'une justice défaillante face à ce drame.

La justice, une fois de plus, semble avoir failli. La cour criminelle de l’Hérault a rendu son verdict ce jeudi, condamnant William C. à une peine dérisoire de huit ans de prison ferme pour « violences volontaires avec arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner ». La victime ? Aymen, un adolescent de 13 ans, fauché mortellement par un chauffard sans permis, en marge des célébrations de la demi-finale France-Maroc de la Coupe du monde 2022. Une peine qui sonne comme une insulte à la mémoire du jeune garçon.

L’avocat général, Robert Bartoletti, avait pourtant réclamé une sanction de douze années de réclusion criminelle, soulignant avec justesse : « C’est pas la faute à pas de chance, c’est la faute uniquement à son comportement ». Une analyse limpide qui semble avoir été ignorée par la cour. Le drame absolu de la perte d’un enfant est ainsi réduit à une sanction qui ne reflète en rien la gravité des faits.

Le 14 décembre 2022, ce chauffard de 20 ans à l’époque, sans permis, a décidé d’aller célébrer une victoire de football au volant de la voiture de sa mère. Bloqué au milieu de supporteurs marocains, il a réagi avec une violence inouïe, effectuant un demi-tour en trombe sur les voies du tramway, percutant délibérément trois personnes, dont le jeune Aymen, qui décédera peu après. Un acte de folie pure, loin d’être un simple « accident » comme l’accusé a tenté de le faire croire durant le procès.

Malgré les « excuses sincères » de William C., le frère aîné d’Aymen, Saïd, a bien résumé la situation : « Ça n’excuse pas l’acte, ça ne nous ramènera pas le petit frère ». Ces mots résonnent comme un constat d’échec face à une justice qui, dans l’esprit de beaucoup, n’a pas su se montrer à la hauteur du drame. La mort d’Aymen avait endeuillé Montpellier et provoqué des échauffourées dans le quartier défavorisé où s’est déroulé l’irréparable. Aujourd’hui, le sentiment d’impunité risque d’alimenter une nouvelle vague d’amertume et de colère face à une décision jugée bien trop clémente.