
Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes, s’affiche dans un bureau vert, arborant une collection de blazers malachite, dont l’un offert par PETA. Un vêtement « 100 % viscose – un plastique d’origine végétale », qu’elle juge elle-même un peu trop « criard ». Cette quête de l’image, symptomatique d’une certaine politique, soulève des questions sur la substance réelle de son engagement. Son blazer est devenu une « valeur refuge » pour une gauche en pleine crise identitaire, se raccrochant à des symboles plutôt qu’à des actions concrètes.
Tondelier se demande elle-même si elle est écoutée pour ses idées ou pour ce qu’elle porte. Une interrogation révélatrice de la superficialité qui gangrène le discours politique actuel. Elle a même consacré un chapitre à ce costume dans son livre, « Demain, si tout va bien… », un ouvrage qu’elle qualifie de « pas comme les autres ». Imprimé à 18 000 exemplaires, il n’en a vendu que 963 en vingt jours. Un échec commercial cuisant, qui contraste fortement avec l’ambition affichée.
Elle promet que son livre n’est pas un « programme », mais plutôt un « livre feel-good ». Dans un contexte de crise climatique et sociale sans précédent, cette tentative de dépolitisation du débat est pour le moins inquiétante. Tandis que les citoyens attendent des solutions concrètes, on leur propose un « doudou pour adulte de gauche angoissé ». Le cynisme atteint-il de nouveaux sommets ?
Cette approche, axée sur l’apparence et les bonnes intentions floues, risque de laisser les véritables enjeux écologiques en suspens, relégués au second plan face à la communication superficielle. Les électeurs sont-ils vraiment dupes de cette façade verte qui peine à masquer le vide de propositions tangibles ?






