
Le scandale éclate autour de René Martin, figure emblématique de la musique classique et fondateur de La Folle Journée, dont la collaboration avec la mairie de Nantes a été brutalement rompue. Des « graves dérives de comportement » sont invoquées, jetant une ombre sombre sur une carrière jusqu’alors intouchable.
Un audit accablant, diligenté par le Centre de réalisations et d’études artistiques (CREA), révèle des violations flagrantes des principes d’exemplarité et de respect des droits des salariés. Les conclusions sont sans appel : l’exposition des employés à des « contenus à caractère pornographique » et des « dysfonctionnements manifestes » dans l’organisation du travail sont désormais étalés au grand jour. La mairie de Nantes n’a pas hésité à transmettre ces révélations au procureur de la République, une action lourde de sens qui pourrait ouvrir la voie à des poursuites pénales pour harcèlement au travail.
Malgré les accusations, René Martin, âgé de 75 ans, nie fermement les faits, clamant son innocence et dénonçant une cabale. Il s’est dit « déterminé à défendre [son] honneur et la vérité », malgré un rapport qui pointe du doigt des « comportements inappropriés » et un climat « hypersexualisé » au sein du CREA. Ces allégations font écho à des enquêtes précédentes de Médiacités et La Lettre du Musicien, qui avaient déjà soulevé des questions sur la gestion financière et le management « omnipotent » du directeur artistique.
Face à l’ampleur du scandale, la maire de Nantes, Johanna Rolland, a exprimé son « plein soutien » aux victimes et salariés, tandis que le département de Loire-Atlantique a déjà suspendu son soutien financier. La chute de René Martin laisse un vide et une interrogation majeure quant à l’avenir de La Folle Journée, un festival qui, malgré son succès international, est désormais entaché par ces révélations choquantes.






