
Septembre 2024 marque un tournant dramatique pour l’épargne des Français. Le Livret A et le Livret de développement durable et solidaire (LDDS) ont subi une décollecte monumentale de 2,71 milliards d’euros, une catastrophe inédite depuis une décennie. Une situation qui soulève de sérieuses inquiétudes quant à la santé financière des ménages.
Cette hémorragie sans précédent n’est pas le fruit du hasard. La chute brutale du taux de rémunération à 1,7%, effective depuis le 1er août, a manifestement poussé les épargnants, désespérés, à chercher refuge ailleurs, notamment dans des placements jugés plus rémunérateurs comme l’assurance-vie. Un choix dicté par la frustration face à des rendements devenus dérisoires.
Mais les malheurs ne s’arrêtent pas là. Les ménages ont dû faire face à une accumulation de dépenses inévitables : la rentrée scolaire, la fin des vacances, et, cerise sur le gâteau, le prélèvement supplémentaire de l’impôt sur le revenu pour 13,1 millions de contribuables. Une véritable triple peine qui a contraint de nombreux Français à puiser dans leur épargne.
Alors que l’encours total des livrets stagne à 606,8 milliards d’euros, l’avenir s’annonce sombre. La Banque centrale européenne envisage de nouvelles baisses de taux, laissant présager une nouvelle dégradation de la rémunération des livrets. Une perspective terrifiante pour des millions d’épargnants déjà étranglés par l’inflation et la précarité économique. Le Livret d’épargne populaire (LEP), malgré un taux légèrement plus attractif, ne parvient pas à inverser cette tendance alarmante, confirmant l’ampleur du désastre.






