Une opération militaire d’envergure est en cours dans les Caraïbes, mais son véritable objectif dépasse largement la simple lutte contre le trafic de drogue. Le déploiement du porte-avions USS Gerald Ford et de son groupe aéronaval, accompagné de plus d’une dizaine de navires, dont un sous-marin d’attaque et des escadrilles de chasseurs F-35, semble viser la déstabilisation du régime de Nicolás Maduro au Venezuela. Ce déploiement colossal, qui inclut également des drones à Porto Rico, est jugé bien trop important pour de simples opérations anti-contrebande.
Le Pentagone, par la voix de son porte-parole Sean Parnell, a officiellement annoncé que cette force de frappe sans précédent était destinée à « démanteler les organisations criminelles transnationales et lutter contre le narcoterrorisme ». Pourtant, les accusations de l’administration américaine envers Maduro, considéré comme complice de ces trafics, et la prime de 50 millions de dollars offerte pour son arrestation, laissent peu de doute sur la nature politique de cette escalade. Le Venezuela est au cœur d’une stratégie de pression intense, qui a déjà vu dix frappes contre des navires suspects depuis début septembre, tuant près de 40 personnes, dont certaines seraient vénézuéliennes.
Donald Trump a clairement indiqué que son administration ne reculerait devant rien pour « restaurer la dominance américaine » en Amérique latine et prendre des mesures militaires directes contre les cartels. Les menaces d’extension des frappes à des cibles terrestres au Venezuela se multiplient, signalant une dangereuse intensification du conflit. Les exercices militaires du Venezuela, mobilisant des millions de citoyens avec des fusils, démontrent la tension palpable et la crainte d’une intervention armée.
Certains experts s’interrogent ouvertement sur la légalité de ces frappes, menées sans approbation du Congrès, et dénoncent une guerre fabriquée sous prétexte de narcoterrorisme. L’administration Trump a d’ailleurs autorisé des « actions secrètes » de la CIA au Venezuela, renforçant les soupçons d’une volonté de changement de régime. Cette démonstration de force massive dans les Caraïbes n’est pas seulement une lutte antidrogue, mais bien un effort délibéré pour isoler et renverser le gouvernement de Maduro, avec des conséquences régionales potentiellement désastreuses.
