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Le triomphe de Javier Milei aux législatives de mi-mandat en Argentine renforce son pouvoir et promet des réformes ultralibérales controversées, plongeant le pays dans l'incertitude économique et sociale.

L’Argentine s’enfonce dans l’incertitude alors que le parti ultralibéral de Javier Milei, La Libertad Avanza (LLA), a triomphé aux élections législatives de mi-mandat. Une victoire écrasante qui dépasse les prévisions, consolidant ainsi le pouvoir d’un président déjà controversé. Les partisans exultent, mais pour beaucoup, ce résultat sonne comme un sombre présage pour l’avenir du pays. Milei lui-même a déclaré que « le chemin de la construction de la grande Argentine » commençait, une rhétorique qui inquiète quant à l’ampleur des bouleversements à venir.

Ce scrutin, censé définir la marge de manœuvre de Milei au Parlement, a finalement offert une légitimité accrue à ses politiques radicales. Avec près de 41 % des voix, soit neuf points de plus que l’opposition péroniste, le président se targue d’un « Congrès le plus réformiste de l’histoire argentine ». Cette affirmation masque mal les défis colossaux qui attendent un pays déjà en proie à une inflation galopante et à une pauvreté persistante. La faiblesse de l’opposition, incapable de contenir l’élan ultralibéral, laisse craindre une série de réformes draconiennes aux conséquences sociales dévastatrices.

Le mandat de Milei, désormais renforcé, augure une période de profondes divisions et de turbulences économiques. Tandis que le président promet une « grande Argentine », les critiques craignent une dégradation des services publics, une précarisation accrue et un isolement grandissant sur la scène internationale. La ferveur de ses partisans contraste avec l’angoisse d’une grande partie de la population face à un avenir incertain, marqué par des politiques qui pourraient bien sacrifier le bien-être social au nom d’une idéologie économique controversée.