
Le géant du commerce en ligne Amazon a frappé fort en annonçant la suppression de 14 000 postes, une « réduction globale » justifiée de manière douteuse par l’intelligence artificielle. Cette manœuvre s’inscrit dans une quête acharnée de réduction des coûts, orchestrée par le PDG Andy Jassy, qui semble prêt à tout pour satisfaire les investisseurs. Derrière le discours sur l’innovation, se cache une réalité bien plus sombre pour des milliers d’employés.
Beth Galetti, vice-présidente des ressources humaines, a tenté de rassurer en parlant d’efforts pour « devenir plus fort encore » en « réduisant la bureaucratie ». Mais cette rhétorique lissée ne masque pas l’impact dévastateur de ces coupes. Il est évident que l’IA, présentée comme une avancée, sert avant tout de bouc émissaire pour des décisions économiques drastiques. Les 14 000 postes supprimés ne seraient d’ailleurs qu’une première étape, avec des menaces de nouvelles vagues de licenciements planant sur l’année 2026.
Les médias américains, pourtant généralement bien informés, évoquaient déjà 30 000 postes impactés sur plusieurs mois. Ces suppressions ciblent des fonctions supports, stratégiques, et même des cadres, laissant penser que personne n’est à l’abri. Amazon, qui emploie plus de 1,5 million de salariés, utilise son immense pouvoir pour remodeler son effectif, privilégiant la machine à l’humain. Une vision inquiétante de l’avenir du travail où l’efficacité prime sur la sécurité de l’emploi.
La main-d’œuvre des entrepôts, pour l’instant épargnée, ne devrait pas se sentir totalement en sécurité, car l’optimisation par l’IA pourrait bien s’étendre. L’annonce de ces licenciements, juste avant la publication des résultats trimestriels, soulève des questions sur la véritable santé financière d’Amazon. Est-ce un signe de faiblesse ou une stratégie cynique pour maximiser les profits ? Quoi qu’il en soit, l’avenir s’annonce incertain et précaire pour les salariés face à cette marche forcée vers l’automatisation.






