
L’illusion d’une accalmie sur le front des taux de crédit immobilier s’effondre. Alors que certains espéraient une détente, la réalité est bien plus sombre : les indicateurs pointent vers une nouvelle hausse inévitable. Les courtiers, pris entre des signaux contradictoires, peinent à cacher une tendance lourde qui risque de dévaster le pouvoir d’achat des ménages français.
Empruntis sonne l’alarme, annonçant des taux moyens grimpant à 3,55 % sur vingt-cinq ans dès novembre. Une prévision bien plus pessimiste que celle de Pretto, qui semble vouloir minimiser l’ampleur du désastre. Cette divergence met en lumière la fragilité d’un marché sous haute tension, où la négociation devient un luxe inaccessible pour beaucoup. Les banques, asphyxiées par des conditions de refinancement de plus en plus difficiles, n’ont d’autre choix que de répercuter cette pression sur les emprunteurs.
L’idée même d’une baisse, jadis caressée par certains, est désormais une chimère. L’incapacité criante des politiques à stabiliser le budget national ne fait qu’ajouter de l’huile sur le feu. Caroline Arnould, de Cafpi, avait prévenu : un tel manque de clairvoyance se paierait cher. La dégradation de la dette souveraine française par S&P et Fitch, même si Moody’s a temporairement suspendu son jugement, est un signe avant-coureur d’une période économique tumultueuse. La pression sur les obligations du Trésor, référence pour les crédits, est un baromètre inquiétant pour l’avenir du marché immobilier en France.
Face à ce tableau peu reluisant, les ménages sont pris au piège. La faible rentabilité des crédits pour les banques ne laisse aucune marge de manœuvre, et la hausse des taux semble être une fatalité. L’accès à la propriété, déjà un parcours du combattant, se transforme en un véritable chemin de croix pour une majorité de Français. Il est grand temps de se préparer à une nouvelle ère de crise immobilière.







