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Sept arrestations et des tonnes de substances saisies, mais le trafic de gaz hilarant et de tabac de contrebande continue de prospérer, révélant la vulnérabilité des frontières européennes face à ces réseaux. Un fléau aux conséquences sanitaires désastreuses.

La police espagnole vient de frapper un grand coup, mais l’ampleur du désastre reste préoccupante. Un vaste réseau international de trafic de protoxyde d’azote, ce fameux « gaz hilarant » qui n’a rien d’amusant, et de tabac de contrebande a été démantelé. Sept individus ont été interpellés, mais ce n’est qu’une goutte d’eau face à l’étendue du problème.

Les chiffres donnent le vertige : pas moins de 5 184 litres de protoxyde d’azote ont été saisis dans un entrepôt et au domicile du cerveau présumé de l’opération, à Malaga. Comme si cela ne suffisait pas, plus de 2,5 millions de cigarettes de contrebande ont été découvertes dans un camion en pleine opération de déchargement à Alicante. Une preuve accablante de l’ingéniosité criminelle et de la facilité avec laquelle ces trafics prospèrent.

Ce réseau, composé de ressortissants espagnols et d’Europe de l’Est, utilisait des expéditions prétendument légitimes vers la France et d’autres pays européens pour dissimuler leurs activités illicites. Un stratagème classique, mais toujours aussi efficace pour contourner les contrôles et inonder le marché de substances dangereuses. Le protoxyde d’azote, bien que prisé pour ses effets euphorisants, notamment chez les jeunes, est loin d’être anodin. Les autorités sanitaires ne cessent d’alerter sur les risques de dommages neurologiques, voire de décès à forte dose. Alors que plusieurs pays tentent d’endiguer ce fléau par des interdictions strictes, le trafic continue de faire des ravages, mettant en lumière l’échec des politiques de prévention et de répression.