
Dans un revirement glaçant, le président américain Donald Trump a replacé le Nigeria sur la liste noire des pays « particulièrement préoccupants » en matière de liberté religieuse. Une décision choc qui met en lumière une réalité terrifiante : le christianisme y est confronté à une « menace existentielle ». Selon Trump, des milliers de chrétiens sont assassinés dans un pays livré à l’horreur des insurrections djihadistes et aux « islamistes radicaux », qu’il désigne comme les responsables de ce « massacre de masse ».
Cette annonce fracassante, faite via son réseau Truth Social, marque un contraste saisissant avec la politique de son prédécesseur, Joe Biden, qui avait retiré le Nigeria de cette liste en 2021. Trump fustige l’inaction, arguant que « lorsque des chrétiens, ou tout autre groupe, sont massacrés comme c’est le cas au Nigeria […], il faut agir ! » Il évoque des chiffres macabres, affirmant que 3 100 chrétiens ont été tués au Nigeria, sur un total mondial de 4 476 victimes. Les États-Unis, insiste-t-il, ne peuvent plus « rester les bras croisés » face à de telles atrocités.
Les inquiétudes concernant un véritable « génocide » chrétien au Nigeria ne sont pas nouvelles et résonnent au sein du Congrès américain, ainsi que parmi les associations chrétiennes et évangéliques. Ces voix s’élèvent pour dénoncer une situation alarmante, souvent occultée par une lecture trop simpliste des événements. Le Nigeria est en proie à la violence des groupes jihadistes, notamment Boko Haram depuis 2009, mais aussi à des gangs de « bandits » sans foi ni loi, qui terrorisent les populations rurales par leurs enlèvements et leurs vols de bétail. La Commission américaine sur la liberté religieuse internationale avait d’ailleurs déjà alerté en 2024 sur les « restrictions systématiques et continues à la liberté de religion », préconisant le retour du Nigeria sur la liste des pays jugés « préoccupants ». Un pays profondément divisé entre un nord majoritairement musulman et un sud majoritairement chrétien, dont les tensions ne cessent de s’aggraver.






