
La panique s’empare de Trinité-et-Tobago alors que l’archipel, voisin du Venezuela, a déclenché une alerte militaire maximale, plongeant la population dans une inquiétude palpable. Cette décision survient dans un contexte de tensions croissantes, les États-Unis ayant renforcé leur présence militaire dans les Caraïbes sous couvert d’une opération antidrogue ciblant ouvertement Caracas. L’annonce, diffusée en urgence aux officiers de la Force de défense de Trinité-et-Tobago (TTDF), a ordonné à tous les membres de regagner leurs bases, tandis que la police a annulé toutes les permissions, créant un sentiment d’imminence.
À Port of Spain, la capitale, la réaction fut immédiate et chaotique : des scènes de ruée vers les supermarchés et les stations-service ont témoigné de l’angoisse des habitants craignant une escalade. Malgré les appels au calme du gouvernement, qui assure être en contact avec l’ambassade américaine et ne voir « pas lieu de s’inquiéter », la population reste sur le qui-vive. Ces événements dramatiques se déroulent alors que la presse américaine évoque de potentielles frappes terrestres au Venezuela, bien que le président Donald Trump et le secrétaire d’État Marco Rubio aient démenti ces rumeurs, qualifiant les articles de « mensongers ».
Cependant, l’ombre d’une intervention plane, d’autant plus que Trump a déjà reconnu des opérations clandestines de la CIA au Venezuela et évoqué des frappes contre des cibles « narcoterroristes ». Depuis début septembre, les États-Unis mènent des frappes aériennes contre des bateaux de narcotrafiquants présumés, revendiquant 15 attaques et 62 morts. Le déploiement de huit navires de guerre, d’avions de chasse F-35 et l’approche du plus grand porte-avions du monde dans la zone ne font qu’alimenter les craintes. Nicolas Maduro, le dirigeant vénézuélien, dénonce une manœuvre de Washington pour un « changement de régime » et la mainmise sur le pétrole vénézuélien, transformant une opération antidrogue en une menace directe pour la stabilité régionale.








