
Après des semaines de tumulte, le Stade Rennais a arraché une victoire inespérée contre Strasbourg (4-1), une accalmie bien trop courte pour éteindre l’incendie. La crise qui ronge le club breton, marquée par six nuls et une défaite en sept matchs, a été momentanément masquée par ce succès. Mais jusqu’à quand ? L’entraîneur Habib Beye, dont le limogeage était imminent, bénéficie d’un sursis qui ressemble plus à un report qu’à un véritable soulagement. Ses choix tactiques douteux et sa gestion désastreuse du vestiaire ont déjà créé un fossé avec une partie de ses joueurs.
Le retour de Seko Fofana et Ludovic Blas sur le banc, écartés après un déplacement houleux à Toulouse, a-t-il réellement résolu les problèmes de fond ? Le club s’est reposé sur un Esteban Lepaul en état de grâce, auteur d’un triplé qui a masqué les carences persistantes de l’équipe. Car malgré ce score flatteur, la performance rennaise reste mitigée face à un bloc offensif strasbourgeois réputé, mais visiblement pas à son meilleur niveau.
Ce semblant de révolte ne doit pas faire illusion. La victoire à domicile ne cache pas les faiblesses criantes de Rennes à l’extérieur, où l’équipe n’a pas gagné un seul match depuis le début de la saison. Le déplacement au Paris FC s’annonce comme un nouveau test pour Habib Beye et ses hommes. Si cette victoire a éloigné temporairement les menaces, la pression reste immense. Le club est-il réellement sorti de la tempête ou flotte-t-il simplement sur une mer d’huile avant le prochain naufrage inévitable ? L’avenir du Stade Rennais s’annonce plus incertain que jamais, et cette victoire pourrait n’être qu’un pansement sur une hémorragie.






