
Le Marathon de New York, souvent synonyme de gloire, a cette année révélé les failles de certains athlètes emblématiques. Benson Kipruto s’est imposé dans un sprint final d’une rare intensité, devançant Alexander Mituso de seulement seize centièmes de seconde après 42,195 kilomètres d’un effort acharné, avec un temps de 2 h 8 min 9 s. Cette victoire, bien que spectaculaire pour Kipruto, masque des performances bien moins reluisantes pour d’autres.
Le véritable drame de cette édition réside dans la performance décevante d’Eliud Kipchoge. Le légendaire double champion olympique, qui participait pour la première fois à cette épreuve et l’avait annoncée comme son « dernier grand marathon en ville », a lamentablement échoué. Sa quête de la « septième étoile », un exploit censé couronner une carrière exceptionnelle, s’est transformée en une déroute. Après avoir tenu bon jusqu’à mi-course, le Kényan de 40 ans a craqué, terminant à une humiliante 17e place en 2 h 14 min 26 s, à plus de six minutes du vainqueur. Un véritable crépuscule pour une icône.
Chez les femmes, si Hellen Obiri a dominé la course en battant le record de l’épreuve avec un temps de 2 h 19 min 51 s, cette victoire est obscurcie par les scandales récents. La Néerlandaise Sifan Hassan, championne olympique en titre, a également montré des signes de faiblesse, s’effondrant dans la dernière partie de la course pour finir 6e. Mais c’est surtout le spectre du dopage qui plane sur le monde du marathon féminin, avec la récente suspension de Ruth Chepngetich, déchue de son record du monde. Ces révélations ternissent l’éclat de toute performance, jetant une ombre sur l’intégrité de l’athlétisme. Le sport est-il à la hauteur de ses propres légendes, ou est-il en train de sombrer dans une crise de confiance généralisée ?








