Un pseudo-compromis vient d’être arraché au Parlement, marquant un recul apparent sur la réforme des retraites de 2023. Les députés ont voté, vendredi 31 octobre, la suspension de cette réforme, une manœuvre désespérée du gouvernement pour éviter une motion de censure du Parti socialiste. Cette victoire à la Pyrrhus, loin de rassurer, met en lumière les profondes divisions et la fragilité de l’exécutif.
Le vote, loin de faire l’unanimité, a révélé des fractures béantes au sein même de l’opposition. Si le PS a soutenu la mesure, La France insoumise a voté contre, tandis que les Écologistes et le GDR se sont abstenus. Une cacophonie politique qui profite au Rassemblement national et à certains centristes, ravis de voir le gouvernement piégé dans ses propres contradictions. Même les macronistes se sont contentés d’une lâche abstention, signe d’un manque de conviction flagrant.
Cette « première étape » n’est en réalité qu’un écran de fumée. Le PLFSS a été rejeté dans son intégralité peu après ce vote, un revers symbolique qui n’aura aucune conséquence concrète. Le texte initial du budget de la Sécurité sociale sera examiné à l’Hémicycle dès le 4 novembre, démontrant que cette suspension n’est qu’un symptôme de l’impuissance gouvernementale face aux enjeux réels. Les citoyens sont une fois de plus les dindons de la farce, pris en otage par des jeux politiciens stériles.
