
Le Prix Nobel d’économie Philippe Aghion jette un pavé dans la mare, dénonçant un climat d’improvisation fiscale désastreuse et un niveau de compétences alarmant chez certains députés. Alors que le budget 2025 s’enlise dans des débats houleux, la France risque de se transformer en une véritable « prison fiscale », repoussant inéluctablement les investisseurs.
L’expert n’a pas mâché ses mots sur Franceinfo, fustigeant une classe politique incapable de s’entendre. Il alerte sur le spectre d’une censure gouvernementale et l’absence de vote budgétaire, des scénarios qui entraîneraient une flambée du spread et une chute vertigineuse de la bourse. Pour les citoyens, cela se traduirait par un appauvrissement généralisé, une conséquence directe de l’incompétence et du manque de sérieux de certains parlementaires.
Le projet de loi de finances, jugé « raisonnable » par Aghion, est en effet torpillé par une « improvisation fiscale » constante. Chaque jour apporte son lot de nouvelles idées incohérentes, éloignant la perspective d’une gestion saine et rigoureuse des finances publiques. Le Prix Nobel s’est dit « atterré » par le niveau « intellectuel et économique » de certains élus, qui semblent ignorer les réalités économiques et refuser de s’informer.
La récente décision de taxer les multinationales, votée à la surprise générale, est qualifiée d’« irréaliste ». Aghion prévient : si cette mesure reste franco-française, la France deviendra un paradis fiscal à l’envers, incitant les entreprises à fuir. Un impôt excessif, selon lui, « tue l’impôt », et seul un consensus européen permettrait une taxation juste et équitable, loin des décisions prises à la va-vite par des politiciens déconnectés des enjeux économiques réels.






