Eric-Dupond-Moretti-angry
Éric Dupond-Moretti règle ses comptes avec les macronistes, dénonçant leur hypocrisie et les alliances forcées après la dissolution. Un récit amer de son passage au ministère.

L’ancien garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti, n’épargne pas ses ex-collègues macronistes, particulièrement ceux en quête de nouveaux horizons politiques. Victime de la récente dissolution de l’Assemblée et des alliances forcées, Dupond-Moretti semble régler ses comptes, visiblement amer de la tournure des événements. Loin de se taire, il multiplie les apparitions et les déclarations acides.

Son agenda déborde, de Pornic à Rabat, en passant par Bruxelles, où il promeut sa pièce « J’ai dit ». Un spectacle qui retrace son passage au ministère, une façon habile de maintenir une présence médiatique tout en dénonçant les hypocrisies. « La politique, c’était d’abord le théâtre », ironise-t-il, soulignant la mise en scène constante du pouvoir.

Mais c’est dans son livre, « Juré, craché », que l’ancien ministre se lâche véritablement. Il y dresse un bilan peu flatteur de ses quatre années Place Vendôme, un héritage qu’il juge sous-estimé. Il fustige notamment son successeur, Gérald Darmanin, et ses déclarations sur une « révolution de bon sens » à la Justice. Une pique cinglante qui révèle les tensions profondes et les rancœurs persistantes au sein de la sphère politique actuelle.

Dupond-Moretti ne mâche pas ses mots, attaquant les décisions de l’exécutif : « Je ne suis pas pour que l’on fasse payer les détenus, je ne suis pas pour la suppression du sursis. » Des positions qui le placent en rupture claire avec la ligne gouvernementale, accentuant l’image d’un pouvoir divisé et miné par les querelles internes. L’ère macroniste semble plus que jamais marquée par la désunion et les règlements de comptes amers.