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Les travailleurs immigrés sont confrontés à des salaires nettement inférieurs à ceux des natifs, une réalité alarmante exposée par l'OCDE. Des écarts allant jusqu'à 45 % révèlent des inégalités profondes et des discriminations persistantes.

Une nouvelle étude de l’OCDE vient de jeter une lumière crue sur une réalité amère : les travailleurs immigrés sont systématiquement sous-payés dès leur entrée sur le marché du travail, subissant des écarts salariaux colossaux par rapport aux natifs. Malgré une amélioration marginale au fil du temps, cette situation révèle des défaillances profondes et des discriminations tenaces.

Les chiffres sont accablants : à leur arrivée, les étrangers touchent en moyenne 34 % de moins que les travailleurs natifs de même âge et de même sexe. En France, au Danemark et au Portugal, cet écart atteint 28 %, tandis qu’en Italie, il explose à 45 %. Une véritable inégalité structurelle qui met en lumière un système où l’origine pèse lourdement sur la valeur du travail.

L’OCDE tente de justifier cet écart en évoquant la concentration des immigrés dans des secteurs sous-rémunérés, comme les services, l’hôtellerie-restauration ou l’agriculture. Ces travailleurs se retrouvent piégés dans des entreprises moins productives et plus petites, qui emploient davantage d’étrangers et offrent des salaires de misère. Un cercle vicieux alimenté par des réseaux informels qui poussent les immigrés vers des emplois précaires et mal payés.

Le secteur d’emploi et l’entreprise expliquent une grande partie de ce fossé, mais d’autres facteurs aggravants sont en jeu. Les travailleurs immigrés sont plus souvent à temps partiel, souvent contre leur gré, et occupent des postes moins valorisés au sein même des entreprises. Même à profession égale, l’écart persiste, suggérant des discriminations latentes liées à l’ancienneté, l’expérience, la maîtrise de la langue ou le niveau de formation. Une situation intolérable qui dénonce l’échec des politiques d’intégration.