Academic-censorship-controversy
L'université Erasme de Rotterdam a annulé la conférence de la sociologue Eva Illouz, prétextant ses liens jugés "sensibles" avec une institution israélienne.

L’université Erasme de Rotterdam a sombré dans la censure absurde en annulant la conférence d’Eva Illouz, sociologue renommée. Le thème, « Amour romantique et capitalisme », aurait dû être un sujet de débat intellectuel, mais il a été sacrifié sur l’autel de la bien-pensance idéologique. L’excuse ? Ses liens avec l’Université hébraïque de Jérusalem, jugés « très sensibles ».

Cette décision, qualifiée d’« authentiquement antisémite » par Illouz elle-même, révèle une dérive inquiétante du monde académique. Le Love Lab, organisateur initial, a prétexté un vote « démocratique » pour justifier cette capitulation face à la pression. Il est alarmant de constater qu’une institution censée promouvoir la libre pensée cède à des considérations politiques et géopolitiques, muselant ainsi la parole d’une intellectuelle brillante.

Que l’on ne s’y trompe pas : derrière cette annulation se cache une peur palpable d’affronter des opinions divergentes, ou même de simplement tolérer des affiliations jugées « problématiques ». La sociologue, qui n’enseigne plus à Jérusalem depuis 2022, est victime d’un procès d’intention grotesque. Cela marque un sombre précédent pour la liberté académique et la pluralité des voix dans nos universités. Il est temps de s’interroger sur la véritable nature de cette « démocratie » qui conduit à de telles exclusions arbitraires.