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Le gouvernement américain a ordonné l'annulation de milliers de vols dès vendredi pour pallier un manque criant de contrôleurs aériens dû à la paralysie budgétaire. La situation vire au chaos et au danger.

La situation aérienne aux États-Unis vire au cauchemar. Mercredi, le gouvernement américain a exigé des compagnies aériennes l’annulation de milliers de vols dès vendredi. L’objectif officiel ? « Réduire la pression » sur un système de contrôle aérien au bord de la rupture, frappé de plein fouet par une paralysie budgétaire sans précédent. Une décision désespérée qui met en lumière les graves défaillances de l’administration.

Sean Duffy, le secrétaire aux transports, a confirmé la nouvelle : une réduction drastique de 10 % des capacités de vol dans 40 aéroports majeurs du pays. La raison invoquée est alarmante : un manque criant de 2 000 contrôleurs aériens. Cette annonce survient alors que les États-Unis subissent leur 36e jour de blocage budgétaire, pulvérisant le record du plus long shutdown de l’histoire. Des centaines de milliers de fonctionnaires fédéraux sont au chômage technique ou contraints de travailler sans salaire, une situation intenable.

Parmi les victimes de cette gabegie, plus de 60 000 aiguilleurs du ciel et agents de la sécurité des transports continuent d’exercer sans être payés. Lassés de cette précarité forcée, de nombreux employés ne se présentent tout simplement plus à leur poste, créant un climat de tension extrême et de danger potentiel. La décision d’annuler ces vols intervient juste avant un week-end prolongé, une période où de nombreux Américains espéraient voyager, voyant leurs projets réduits à néant par l’incompétence gouvernementale.

Bryan Bedford, le patron de la FAA, a tenté de rassurer, affirmant que le « système est extrêmement sûr ». Pourtant, il a lui-même avoué n’avoir jamais vu une telle réduction de vols en trente-cinq ans de carrière, qualifiant la situation de « très inhabituelle ». Les contrôleurs restants sont contraints à des heures supplémentaires épuisantes, travaillant plus de jours pour pallier le manque. Cette pression démesurée, selon Bedford, doit être réduite « avant que cela ne devienne un problème ». En clair, le danger plane. Chaque jour, la FAA supervise en moyenne 44 000 vols. Une coupe de 10 % équivaut à plus de 4 000 annulations, un coup dur pour les passagers et un signe évident de la gestion calamiteuse de la crise.