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La Transat Café L’Or s'est conclue par une victoire en demi-teinte pour SVR Lazartigue. Une course marquée par les abandons et des modifications de parcours controversées, soulevant des questions sur la légitimité du résultat final.

La 17e édition de la Transat Café L’Or a vu l’Ultim SVR Lazartigue, mené par Franck Cammas et Tom Laperche, franchir la ligne d’arrivée en tête à Fort-de-France. Après onze jours d’un périple mouvementé, cette victoire semble entachée par une concurrence défaillante et des conditions de course douteuses. Cammas, désormais quintuple vainqueur, n’a pas eu à forcer son talent face à des adversaires qui ont multiplié les déboires.

Le parcours, initialement prévu pour être un défi, s’est transformé en une succession d’abandons et de modifications controversées. L’escale technique prématurée des principaux concurrents, les tenants du titre Armel Le Cleach et Sébastien Josse sur Maxi Banque Populaire XI, a pavé la voie à SVR Lazartigue. Le passage du Pot-au-noir, zone réputée pour ses pièges, n’a finalement pas créé l’écart attendu, laissant planer l’ombre d’une supériorité technique plus que stratégique.

Les autres catégories n’ont pas été épargnées par le chaos. Les Ocean Fifty ont dû faire face à des conditions extrêmes, avec trois chavirages dès le premier jour, une déroute qui soulève des questions sur la sécurité et la pertinence des départs avancés. L’avarie d’Edenred 5, longtemps en tête, a offert une victoire sur un plateau à ses poursuivants, révélant la fragilité des équipements face à une mer déchaînée.

Même les Class 40, contraints à une escale forcée à La Corogne en raison d’une dépression majeure, ont vu leur parcours scindé en deux étapes distinctes, dénaturant l’esprit de la course. Ces changements de règle en cours de route, dictés par une météo capricieuse, ont transformé la Transat en une succession d’épreuves distinctes, sapant l’intégrité de la compétition. Une victoire dans de telles conditions aura un goût amer pour certains.