
Le système de santé français attire de plus en plus de retraités américains, non pas pour ses paysages idylliques ou son art de vivre, mais pour ses soins médicaux prétendument « gratuits ». Une tendance mise en lumière par la chaîne CNN, qui souligne le paradoxe : ces retraités bénéficient d’une couverture complète sans pour autant contribuer au fisc français, protégés par une convention de 1995. Cette situation soulève des questions sur l’équité et le coût réel pour les contribuables français.
Chiara Adorno, 66 ans, atteinte d’une maladie chronique, s’est installée à Marseille et se dit « traitée comme un œuf de Fabergé ». Elle avoue vivre « grâce aux prestations de la Sécurité sociale », une situation impensable aux États-Unis où elle craignait constamment l’endettement. Un témoignage qui met en lumière les lacunes flagrantes du système de santé américain, mais aussi une forme d’aubaine inattendue pour certains.
Carole Carson, 80 ans, installée dans l’Hérault, affirme avoir « consulté certains des meilleurs médecins au monde », trouvant les soins « meilleurs ici ». Les exemples sont légion : Debra et Eric Stillwell, diabétiques, payaient chacun 500 dollars mensuels aux États-Unis, une charge qui a disparu en France. Ces récits, largement relayés, encouragent une immigration de santé qui pourrait, à terme, exercer une pression insoutenable sur les ressources déjà tendues du système français.
Des agences se sont même spécialisées dans l’organisation de cette installation, transformant la France en une sorte de paradis fiscal sanitaire pour ces retraités. Tandis que le système français peine à se réformer et à maîtriser ses dépenses, cette nouvelle forme de tourisme médical de luxe soulève des interrogations sur sa viabilité à long terme et les sacrifices implicites demandés aux citoyens français.







