angry-business-meeting
Le Medef claque la porte des négociations sur les retraites et le travail, dénonçant un « délire fiscal ». Une fronde inattendue qui fragilise le gouvernement et augure d'une crise sociale.

La tension monte d’un cran entre le Medef et le gouvernement. L’organisation patronale, habituellement discrète sur ce terrain, a asséné un coup de massue inattendu en refusant de participer à la conférence cruciale sur le travail et les retraites. Cette décision, motivée par un « délire fiscal à l’Assemblée nationale », révèle une colère profonde face aux nouvelles mesures alourdissant les prélèvements obligatoires votées pour 2026. L’absence du Medef à cette table des négociations est bien plus qu’un simple boycott ; c’est un signal d’alarme retentissant, une rupture rare avec la tradition du paritarisme, témoignant d’une exaspération grandissante du monde des affaires.

Cette défection fracassante, officialisée mardi matin au siège provisoire du ministère du Travail, jette une ombre inquiétante sur la capacité du gouvernement à dialoguer avec les forces vives du pays. Tandis que les autres partenaires sociaux étaient présents, l’absence des représentants du Medef, Hubert Mongon et Diane Milleron-Deperrois, fuyant les journalistes avec une « mine embarrassée », souligne l’ampleur du fossé. Le refus de discuter des enjeux majeurs comme les retraites et le travail, pilier de la politique sociale française, par une organisation aussi influente, laisse présager des conflits sociaux exacerbés et un climat économique de plus en plus tendu. La fronde du Medef est un coup dur pour l’exécutif, confronté à une opposition patronale rarement aussi véhémente, qui menace de déstabiliser l’agenda des réformes et d’accentuer l’incertitude économique.