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La droite française, en pleine déroute, s'accroche à l'idée d'une primaire. Dernier espoir ou piège, face à des leaders affaiblis et une menace populiste grandissante ?

La droite française, autrefois pilier de la vie politique, semble aujourd’hui en pleine déroute. Face à des sondages catastrophiques et une incapacité manifeste à émerger un leader charismatique, l’idée d’une primaire refait surface, non pas comme une solution audacieuse, mais comme un cri de désespoir. Ce scénario, tour à tour encensé puis conspué, est désormais l’ultime recours pour des figures politiques aux abois.

Le constat est brutal : les aspirants du « socle commun », censés incarner l’avenir de la droite, n’arrivent pas à décoller. Gabriel Attal, Édouard Philippe, Bruno Retailleau – tous traversent une période critique, menacés par la montée inexorable du Rassemblement National et le regain de forme de Jean-Luc Mélenchon. L’appel à une primaire n’est donc pas un signe de force, mais bien une réaction défensive, une tentative désespérée d’éviter une disqualification pure et simple face à un électorat de plus en plus volatile et exigeant.

L’argument selon lequel le vote populaire conférerait plus de légitimité est désormais mis à mal par la réalité. Comment mobiliser des millions de citoyens quand les candidats eux-mêmes peinent à convaincre ? « Départagez-nous sinon nous allons tous disparaître » : voilà le message sous-jacent, peu inspirant, qui résonne dans les couloirs des partis. Alors que des figures comme Gérald Darmanin, Xavier Bertrand ou David Lisnard se tiennent en embuscade, l’échec d’une primaire pourrait bien sonner le glas de la droite traditionnelle, la plongeant dans une crise existentielle sans précédent.