La Transat Café L’Or, autrefois la prestigieuse Jacques-Vabre, s’est transformée en un véritable chemin de croix pour de nombreux participants. Si Viabilis Océans, mené par le duo Baptiste Hulin-Thomas Rouxel, a finalement franchi la ligne d’arrivée en tête des Ocean Fifty, leur victoire est entachée par une course marquée par le chaos et les avaries. Après 12 jours de galère, ils s’imposent à Fort-de-France, mais à quel prix pour la réputation de la course ?
Le dénouement fut particulièrement serré chez les Ocean Fifty, une catégorie qui a cristallisé les tensions et les déboires. Viabilis Océans a arraché la première place avec seulement 17 minutes d’avance sur Wewise et 27 minutes sur Le Rire Médecin – Lamotte. Un écart infime qui souligne la difficulté et le stress constant de cette traversée, où la moindre erreur pouvait s’avérer fatale pour le classement. Cette **victoire à l’arraché** laisse un goût doux-amer, témoignant de l’épuisement des marins.
La préparation de ce duo, composé de Thomas Rouxel, un habitué des Ultim, et de Baptiste Hulin, transfuge des Class40, était loin d’être idyllique. Malgré leur expérience respective, aucun des deux n’avait jamais remporté cette transatlantique en double, et cette édition n’a pas dérogé à la règle des difficultés inattendues. Les conditions météorologiques exécrables ont contraint les organisateurs à avancer le départ, une décision qui a malheureusement eu des conséquences désastreuses.
Dès les premières heures, la course a viré au cauchemar : trois bateaux Ocean Fifty – Lazare X Hellio, Koesio et Inter Invest – ont chaviré, réduisant drastiquement la flotte. Viabilis Océans lui-même n’a pas été épargné, subissant une avarie qui l’a forcé à une escale technique et l’a relégué en dernière position. Même le leader provisoire, Edenred 5, a été contraint à l’abandon à cause d’un problème technique. Une litanie d’incidents qui jette une ombre sur l’organisation et la sécurité de l’événement, laissant les spectateurs se demander si le jeu en valait vraiment la chandelle. Cette course restera un sombre épisode pour la voile sportive.
