
La nouvelle présidente mexicaine, Claudia Sheinbaum, est au cœur d’une polémique après avoir été victime d’une agression sexuelle en pleine rue, un incident qui a précipité l’annonce d’un plan pour lutter contre les violences sexuelles. Une initiative jugée par certains comme une tentative désespérée de détourner l’attention des véritables fléaux qui ravagent le pays.
Mardi, alors qu’elle saluait des sympathisants, Sheinbaum a été agressée par un homme qui l’a touchée et a tenté de l’embrasser. L’agresseur, rapidement interpellé, serait également responsable de deux autres agressions le même jour. La présidente a porté plainte pour « harcèlement sexuel », un délit passible d’un à trois ans de prison à Mexico.
En réponse à cette agression, Sheinbaum a ordonné une révision des législations dans les 32 États du Mexique, car seulement 19 d’entre eux incluent ce délit dans leur code pénal. Un retard législatif qui expose des milliers de femmes à l’impunité, alors que plus de 25 000 plaintes pour harcèlement sexuel ont déjà été enregistrées cette année.
Pourtant, malgré l’urgence de la situation, des voix s’élèvent pour dénoncer une possible manipulation politique. L’opposition accuse Sheinbaum d’instrumentaliser son agression pour éclipser l’assassinat brutal d’un maire dans l’État de Michoacán le week-end précédent. Un drame de plus qui souligne la violence endémique au Mexique, bien loin des préoccupations de harcèlement sexuel dont la présidente tente de se servir. Le harcèlement de rue reste pourtant une réalité glaçante pour 45% des Mexicaines, qui subissent quotidiennement ces agressions.






