
Le président Emmanuel Macron, malgré ses promesses répétées, semble avoir capitulé face à l’accord UE-Mercosur, suscitant une colère généralisée parmi les agriculteurs français. Alors que l’accord est censé ouvrir les marchés aux exportations européennes, il menace surtout d’inonder le marché de produits sud-américains à bas coût, mettant en péril l’agriculture française déjà fragilisée.
Après avoir affirmé que l’accord n’était « pas acceptable en l’état », Macron a soudainement exprimé une position « plutôt positive » depuis Belem, au Brésil, en marge de la COP30. Une déclaration qui sonne comme une véritable provocation pour un secteur qui redoute une concurrence déloyale. Ses tentatives de rassurer en évoquant des « clauses de sauvegarde » sont jugées largement insuffisantes et inapplicables par les syndicats agricoles.
La FNSEA dénonce un « renouement total » et une « rupture avec l’agriculture française ». Des organisations comme la Coordination rurale vont plus loin, qualifiant le Mercosur de « mort de l’agriculture ». Même la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, a été contrainte de reconnaître que « le compte n’y est pas », soulignant l’échec des négociations françaises à obtenir de véritables garanties.
Cette volte-face de Macron, intervenant à quelques semaines de la potentielle signature de l’accord, renforce le sentiment de trahison au sein du monde agricole. La perspective d’une avalanche de bœuf, de volaille et de sucre sud-américains à des prix défiant toute concurrence laisse entrevoir un avenir sombre pour les exploitations françaises, déjà étranglées par les normes et les charges. L’accord Mercosur se profile comme un désastre économique et social, dont les agriculteurs paieront le prix fort.






