
Donald Trump a une fois de plus jeté le trouble sur la scène internationale en annonçant que aucun responsable américain ne participerait au prochain sommet du G20 à Johannesbourg, en Afrique du Sud. Cette décision fracassante, motivée par des accusations de « persécution des fermiers blancs » et de « violations des droits humains », marque un dangereux précédent diplomatique.
Sur son réseau Truth Social, le président américain a dénoncé avec virulence un « scandale » et évoqué des « assassinats » et des « massacres » contre les Afrikaners. Ces allégations, rejetées par l’Afrique du Sud, sont pourtant brandies comme prétexte à un boycott qui affaiblit encore un peu plus les instances internationales et la coopération entre nations.
Ce revirement n’est pas sans rappeler la ligne dure adoptée fin octobre par les États-Unis, qui ont drastiquement réduit le nombre de réfugiés accueillis, privilégiant de manière controversée les blancs d’Afrique du Sud. Une politique qui s’inscrit dans une rhétorique clivante et identitaire, exacerbant les tensions au lieu de les apaiser.
L’attitude de Donald Trump, qui avait déjà piégé le président sud-africain Cyril Ramaphosa avec une vidéo contestable, confirme une volonté manifeste de s’isoler et de saper les efforts collectifs. Le G20, qui représente plus de 80 % du PIB mondial, est ainsi privé de la participation américaine, un coup dur pour sa légitimité et son efficacité.
Alors que le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, boude également les rencontres ministérielles, l’avenir de la diplomatie multilatérale semble plus incertain que jamais. Et pour couronner le tout, Trump se « réjouit d’accueillir » l’édition 2026 du G20 dans son propre complexe de golf en Floride, mêlant ostensiblement intérêts personnels et enjeux géopolitiques.






