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Le basketteur russe Daniil Kasatkin a été arrêté en France, soupçonné d'être impliqué dans un vaste réseau de hackers ayant attaqué 900 entreprises par rançongiciel. Sa carrière est en péril, son club l'a déjà écarté.

Le destin de Daniil Kasatkin, basketteur professionnel russe, vient de basculer dans le drame. Arrêté le 21 juin à l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle, alors qu’il venait de demander sa fiancée en mariage, il est désormais au cœur d’une sordide affaire de cybercriminalité, réclamé par les États-Unis. Les faits qui lui sont reprochés, remontant à 2020-2022, sont gravissimes : les autorités américaines le soupçonnent d’avoir été un acteur clé dans un réseau de pirates informatiques responsable d’attaques par rançongiciel contre près de 900 entreprises, dont deux institutions fédérales. Un scandale qui promet de ruiner une carrière et une vie.

Malgré les dénégations fermes du joueur de 26 ans, qui affirme être étranger à ces activités et « tomber des nues », la justice américaine l’accuse d’avoir négocié les paiements de rançons pour ce groupe de hackers. Son avocat, Maître Frédéric Bélot, s’est battu en vain pour sa remise en liberté, insistant sur son ignorance en informatique. Il avance la théorie d’un ordinateur d’occasion piraté, ou vendu sciemment pour masquer les activités criminelles d’un tiers. Des arguments qui peinent à convaincre face à la gravité des accusations.

Les conséquences pour Daniil Kasatkin sont déjà dramatiques. Placé sous écrou extraditionnel, sa détention en France, loin des terrains de basket, met en péril sa condition physique et sa masse musculaire, menaçant directement la suite de sa carrière. Le joueur a d’ailleurs confié avoir perdu 6 kg et ne pas se sentir en sécurité en prison, craignant des répercussions liées au conflit russo-ukrainien. Le MBA-MAI, son club de Moscou, n’a pas tardé à réagir, annonçant son départ le 3 juillet, marquant la fin brutale de quatre années et de 172 matchs au sein de l’équipe.

Ce scandale jette une ombre sinistre sur un joueur qui représentait pourtant l’espoir du basket russe, ayant participé aux championnats d’Europe jeunes. La descente aux enfers de Kasatkin est une tragédie personnelle qui souligne la face sombre de l’ère numérique, où les carrières les plus brillantes peuvent s’effondrer sous le poids d’accusations technologiques d’une ampleur sans précédent.