
Coup dur pour Marine Le Pen ! La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a sèchement rejeté sa tentative désespérée de faire suspendre sa peine d’inéligibilité. Une décision cinglante qui laisse la présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale dans une position des plus précaires, malgré ses déclarations martiales de vouloir user de « tous les recours possibles ».
La CEDH, basée à Strasbourg, a balayé d’un revers de main la demande de Le Pen, arguant froidement qu’il n’y avait « pas de risque imminent d’atteinte irréparable » à ses droits. Une claque monumentale pour celle qui se voyait déjà en victime d’un système, prête à parer une hypothétique dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron. La Cour ne s’est même pas prononcée sur le fond de l’affaire, se contentant de rejeter la requête pour vice de forme ou d’urgence, ce qui souligne le caractère infondé de la démarche.
Sur X, Marine Le Pen a exprimé sa « déception », tentant de minimiser l’échec en soulignant que la Cour n’avait pas jugé l’atteinte à ses droits « imminente ». Une pirouette verbale qui ne masque pas la réalité : la justice européenne n’a pas jugé sa situation suffisamment critique pour intervenir en urgence. Elle a également rappelé que la Cour était saisie « au fond » de l’absence de recours effectif, une tentative de noyer le poisson après ce revers cuisant.
Cette décision intervient après sa condamnation le 31 mars par le tribunal correctionnel de Paris. Le verdict était lourd : quatre ans d’emprisonnement, dont deux ferme, et surtout, cette fameuse peine d’inéligibilité. Le motif ? Un « système » de détournement de fonds publics orchestré pour rémunérer des membres de son parti, le Front National (désormais Rassemblement National), avec l’argent du Parlement européen. Une somme colossale de 4,4 millions d’euros est en jeu, une affaire qui entache sérieusement la crédibilité du parti. Vingt-quatre autres prévenus ont également été condamnés, dont le parti lui-même, plongeant le RN dans un scandale financier dont il aura du mal à se relever. La moitié des condamnés ont fait appel, prolongeant le feuilleton judiciaire qui affaiblit l’image du parti d’extrême droite.