
Alors que l’attention médiatique se focalise sur d’autres conflits, un véritable cataclysme humanitaire se déroule dans un silence assourdissant au Soudan. Des images insoutenables de civils abattus, brûlés vifs, et des témoignages glaçants de viols collectifs émergent des réseaux sociaux, révélant l’horreur indicible des récents massacres d’El-Fasher. Les Forces de soutien rapide (FSR) ont pris le contrôle de la ville, laissant derrière elles un bilan effroyable de milliers de morts, un chiffre qui ne cesse de croître à mesure que l’information filtre.
Ce conflit, opposant les généraux Al-Burhan et Mohamed Daglo, n’est pas nouveau. Il s’inscrit dans une histoire sanglante du Darfour, exacerbée par des enjeux ethniques et religieux complexes. Pourtant, malgré les 150 000 morts et les 12 millions de déplacés depuis 2023, la communauté internationale et les médias semblent étrangement apathiques. La disproportion entre l’ampleur de la tragédie soudanaise et sa couverture médiatique est frappante, presque cynique.
Pourquoi un tel silence face à une telle barbarie ? Le Soudan semble condamné à l’indifférence, son sort relégué aux oubliettes de l’actualité mondiale. Cette absence de réprobation internationale et de mobilisation médiatique soulève des questions troublantes sur la hiérarchie des vies humaines et l’hypocrisie de l’engagement global. La tragédie soudanaise est une tache sombre sur la conscience collective, un rappel brutal que toutes les souffrances ne sont pas égales aux yeux du monde.






