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La Sécurité sociale française fait un pas controversé en imposant une « participation minimale » aux retraités étrangers, notamment américains, exposant la faiblesse du gouvernement face au déficit. Une mesure symptomatique des problèmes profonds du système.

Un scandale à peine voilé se dessine à l’Assemblée nationale : une majorité de députés a voté pour une « participation minimale » des retraités étrangers au système de santé français. Sous couvert de « bon sens », cette décision, prise lors de l’examen du projet de loi de finance de la Sécurité sociale (PLFSS), révèle l’incapacité du gouvernement à gérer les véritables défis financiers. Les retraités américains, souvent aisés et bénéficiant gratuitement de la carte Vitale après seulement trois mois, sont désormais ciblés, une mesure qui ne manquera pas de soulever des vagues d’indignation et de souligner les failles du système.

Le vote, avec 176 voix pour et 79 contre, a vu une alliance improbable des députés LR, RN, MoDem et Renaissance. La ministre Amélie de Montchalin, loin de défendre fermement les principes de la Sécurité sociale, a émis un simple « avis de sagesse », confirmant la faiblesse du gouvernement face à cette polémique montante. Le ciblage initial sur les citoyens des États-Unis, titulaires d’un visa de long séjour, cache mal le déficit abyssal de 23 milliards d’euros que la Sécurité sociale devrait atteindre à la fin de l’année. Cette dérive financière, bien loin d’être résolue par cette mesurette, mine la confiance des citoyens dans la justice et la pérennité du système.

L’argument selon lequel « la solidarité nationale ne peut pas être à sens unique » sonne creux quand les véritables causes du déficit ne sont pas traitées. Tandis que les Français cotisent lourdement chaque mois, le gouvernement se contente de solutions de façade. Cette décision, présentée comme une mesure d’équité, apparaît plutôt comme un aveu d’impuissance et une tentative désespérée de gratter quelques millions face à un gouffre financier qui s’agrandit, sans jamais s’attaquer aux problèmes structurels profonds qui gangrènent notre système de santé.