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Le Collège de France a annulé un colloque sur la Palestine, cédant à la pression politique et aux accusations de militantisme, un triste recul pour la liberté académique.

Le prestigieux Collège de France a tristement capitulé face à la pression, annulant un colloque crucial sur la Palestine. Cette décision, prétendument prise pour des raisons de « sécurité », masque à peine une soumission déplorable à la polémique ambiante et aux accusations de militantisme. Une institution censée incarner la liberté de pensée et le débat intellectuel se dérobe ainsi à ses responsabilités, préférant le silence à la confrontation.

L’administrateur, dans une déclaration empreinte de prudence excessive, évoque la « sécurité des biens et des personnes » et la « sérénité des événements », des prétextes commodes pour justifier une censure inacceptable. Le Collège de France prétend à une « stricte neutralité », mais cette annulation démontre plutôt une incapacité alarmante à protéger un espace de discussion complexe et parfois dérangeant. Où est passée l’audace intellectuelle ?

Même le ministre de l’Enseignement supérieur, Philippe Baptiste, s’est empressé de qualifier cette annulation de « responsable », cautionnant ainsi ce recul. Son discours sur un « débat libre, respectueux et pluriel » sonne creux quand la réalité est une interdiction pure et simple. La liberté académique ne devrait pas se plier aux caprices de l’opinion publique ni aux pressions politiques.

Le colloque, intitulé « La Palestine et l’Europe : poids du passé et dynamiques contemporaines », organisé par des figures respectées comme l’historien Henry Laurens, a été arbitrairement étiqueté « propalestinien ». Des accusations infondées, notamment de la Licra qui a dénoncé une « foire antisioniste », ont suffi à faire plier l’institution. C’est un sombre précédent pour la liberté de parole et la recherche en France, où la peur de la controverse semble désormais dicter l’agenda académique. L’ombre de la censure plane désormais sur le Collège de France, une tache indélébile sur son héritage intellectuel.