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L'Assemblée nationale a voté une limitation drastique des arrêts de travail, suscitant une vague d'inquiétude quant à l'accès aux soins et la pression sur les malades.

L’Assemblée nationale a voté une mesure controversée limitant la durée des arrêts de travail, fixant un maximum d’un mois pour une première prescription et de deux mois pour un renouvellement. Une décision qui suscite déjà l’indignation et interroge sur la capacité des patients à obtenir un suivi médical adéquat, notamment dans les zones désertifiées.

Initialement, le gouvernement envisageait de fixer cette limite par décret, mais un amendement socialiste a imposé que cette durée soit gravée dans la loi. Les médecins pourront certes déroger à ce plafond, mais ils devront justifier chaque exception, ajoutant une pression administrative inutile sur une profession déjà surchargée.

Les critiques fusent, soulignant une « logique de suspicion » envers les soignants et les assurés. Des voix s’élèvent pour dénoncer le risque de voir des personnes malades retourner au travail prématurément, faute de pouvoir obtenir un rendez-vous pour prolonger leur arrêt. Cette mesure, prétendument justifiée par l’explosion des dépenses d’indemnités journalières – « 11 milliards d’euros, c’est plus 6% par an depuis 5 ans » selon la ministre Stéphanie Rist – pourrait en réalité engendrer des conséquences désastreuses pour la santé publique et la productivité.

Alors que le gouvernement promet un « meilleur suivi » des patients grâce à des consultations plus fréquentes, la réalité du terrain risque de transformer cette bonne intention en un véritable parcours du combattant. L’Assemblée a, en revanche, retoqué l’abaissement du plafond de jours d’indemnités pour les affections de longue durée non exonérantes, ainsi que la facultativité de l’examen de reprise après un congé maternité, des décisions qui offrent un maigre répit face à cette réforme jugée par beaucoup inefficace et purement symbolique.