
OpenAI, le géant de l’intelligence artificielle, se retrouve sous le feu des critiques après des déclarations ambiguës concernant des garanties de l’État pour ses centres de données. L’idée de voir l’argent public soutenir des investissements massifs dans l’IA, potentiellement à risque, a scandalisé. Sam Altman, PDG d’OpenAI, a été contraint de publier une « clarification » sur X, affirmant que l’entreprise ne cherchait pas de garanties étatiques. Une tentative désespérée de calmer une polémique grandissante.
La directrice financière d’OpenAI, Sarah Friar, avait initialement évoqué l’idée d’une « garantie fédérale » pour financer l’achat de puces, ce qui aurait permis de réduire les coûts. Cette suggestion a été perçue comme une tentative de « privatiser les bénéfices et socialiser les pertes », une perspective fermement rejetée par des figures politiques comme Ron DeSantis, gouverneur républicain de Floride. Le conseiller de Donald Trump sur l’IA, David Sacks, a d’ailleurs tranché : « Il n’y aura pas de plan de sauvetage fédéral pour les sociétés d’IA ».
Cette controverse met en lumière les tensions grandissantes autour des investissements colossaux dans l’intelligence artificielle. Les craintes d’une bulle spéculative dans l’IA sont de plus en plus vives, et la perspective que les contribuables puissent en payer le prix suscite une indignation légitime. OpenAI, valorisée à des sommes astronomiques, semble vouloir se prémunir contre d’éventuels échecs en sollicitant l’aide du gouvernement, une démarche qui révèle une certaine audace, voire un déni de réalité économique. L’entreprise avait même suggéré d’étendre des réductions d’impôt aux centres de données, cherchant ainsi à minimiser ses propres risques financiers.
Alors que la course à l’IA s’intensifie, la question de la responsabilité financière des géants technologiques devient cruciale. Les contribuables doivent-ils être les garants des paris audacieux d’entreprises privées ? La polémique autour d’OpenAI suggère que le public est de moins en moins enclin à accepter ce genre de scénario.






