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La Génération Z se soulève contre un monde dominé par la régression autoritaire et la prédation économique, mais leur lutte semble désespérée face à un système oppressant et des perspectives d'avenir bloquées.

Le « Sud global » est le théâtre d’une nouvelle forme de contestation, menée par la Génération Z. Cependant, cette mobilisation est confrontée à un sombre constat : l’échec cuisant des « printemps arabes » de 2011 a ouvert la voie à une ère de révolution conservatrice mondiale. Des figures comme Trump, Poutine, Erdogan et Modi incarnent cette régression autoritaire, mélangeant valeurs « traditionnelles » et obsession technologique. Même les démocraties européennes ne sont pas épargnées, et les coups d’État au Sahel ou les élections au Sénégal en sont des preuves alarmantes.

Cette vague conservatrice repose sur un double fléau : le discrédit croissant de la démocratie et la persistance de régimes de prédation économique. Le néolibéralisme, depuis les années 1980, a transformé l’État en un instrument d’accumulation de richesses pour une élite, privatisant les services publics et exacerbant les inégalités. C’est contre cet ordre implacable que la Génération Z se lève, mais leurs chances de succès sont minces.

Ces jeunes, souvent diplômés et connectés, se retrouvent pris au piège d’un marché de l’emploi ubérisé et précaire, tandis que les frontières occidentales se referment. Pour les sociétés du Sud, cette restriction migratoire est un coup fatal, entraînant un effondrement des revenus autrefois soutenus par les mandats. L’humiliation dans les consulats et les tragédies des migrants raniment un ressentiment anticolonial et antiesclavagiste, mais est-ce suffisant pour renverser un système aussi enraciné et brutal ? L’avenir s’annonce sombre pour ces jeunes révoltés.