
Une inquiétante série de survols de drones plane sur des sites français stratégiques, semant le doute et l’alarme. Mercredi 12 novembre, une enquête a été ouverte après qu’un drone a été repéré au-dessus du commissariat de Mulhouse et d’une gare abritant un convoi de chars Leclerc. Les observations font état d’« au moins deux allers-retours » au-dessus de ces installations cruciales, sans que l’engin n’ait pu être identifié.
Les faits, révélés par des policiers en patrouille, mettent en lumière une faille de sécurité préoccupante. Alors que les forces de l’ordre tentaient de suivre l’appareil jusqu’à la gare du Nord, zone pourtant interdite au public, un agent de sécurité a confirmé cette intrusion. Ce n’est pas un incident isolé : la France et l’Europe sont le théâtre d’une multiplication de ces survols, évoquant même la main de la Russie, malgré les démentis officiels.
Lundi, un autre drone a illégalement survolé le site d’Eurenco à Bergerac, une entreprise qui fabrique de la poudre pour obus. Le général Marc Le Bouil a minimisé l’engin, le décrivant comme un « drone du commerce classique », mais la récurrence de ces événements ne peut être ignorée. Fin septembre, la base militaire de Mourmelon, où des soldats ukrainiens ont été formés, avait déjà été la cible de survols. Le général Le Bouil a lui-même reconnu la difficulté d’identifier avec certitude ces appareils, évoquant des confusions possibles avec des avions de ligne. Cette succession de failles expose une vulnérabilité inquiétante de nos infrastructures face à des menaces non conventionnelles.








