French-government-Shein-confrontation
Le gouvernement français maintient une pression implacable sur Shein, malgré le retrait des produits illicites. Les procédures judiciaires et la surveillance s'intensifient contre le géant de la fast-fashion.

Malgré un prétendu « renoncement » à la suspension administrative, le gouvernement français persiste dans sa traque impitoyable contre Shein. Après avoir échappé de justesse à une interdiction totale en fermant temporairement sa marketplace, le géant chinois de la fast-fashion reste plus que jamais dans le collimateur des autorités. Les procédures judiciaires se multiplient, l’exécutif promet une « surveillance rapprochée » qui sonne comme une menace constante.

La mise en conformité « express » de Shein, qui a retiré les produits illicites de sa plateforme – allant des poupées à caractère pédopornographique aux armes blanches – n’a manifestement pas suffi à apaiser la fureur gouvernementale. Roland Lescure, ministre de l’Économie, a claironné que « l’arsenal continue de se déployer » et que les autorités seraient « sans merci » face aux défaillances du modèle de Shein.

Cette posture intransigeante vise à faire pression sur une plateforme qui, selon le gouvernement, a « dépassé les bornes » en commercialisant des articles dangereux et contraires à la dignité. Le ministère de l’Intérieur a d’ailleurs saisi le tribunal judiciaire de Paris pour demander le blocage du site, tandis que quatre enquêtes sont en cours concernant la diffusion de contenus choquants.

Si Shein se targue d’une coopération pour éviter le pire, le chemin vers une réhabilitation semble semé d’embûches. Le gouvernement ne cache pas son intention de « poursuivre la guerre » contre les dérives du commerce en ligne, promettant de nouvelles opérations de contrôle et une exigence accrue envers toutes les plateformes. Un bras de fer qui illustre la détermination de l’État à ne plus tolérer les manquements des géants du e-commerce, même si certains remettent en question l’efficacité réelle de ces mesures face à un modèle économique aussi complexe.