
Dix ans après les atrocités du 13 novembre 2015, Paris et Saint-Denis se remémorent une nuit qui a marqué à jamais la France. Ce dixième anniversaire n’est pas une simple commémoration, mais un rappel cuisant des 130 vies fauchées par la barbarie de l’État islamique et des centaines de blessés, dont les existences ont été brisées. Les hommages prévus, de la présence présidentielle aux recueillements silencieux, ne sauraient masquer l’échec retentissant à prévenir un tel drame.
Les attaques coordonnées au Bataclan, dans les rues de la capitale et au Stade de France, ont révélé une failles sécuritaire alarmante. Le seul terroriste survivant, Salah Abdeslam, condamné à la réclusion criminelle à perpétuité incompressible, incarne la face sombre d’une menace persistante qui continue de planer. Cette peine, rarissime, souligne la gravité exceptionnelle de ces actes qui ont ébranlé les fondements de la société française.
Ces commémorations, bien que nécessaires, ne peuvent effacer les cicatrices profondes laissées par une violence inouïe. Elles nous obligent à nous interroger sur la capacité de la société à se relever, et surtout, à éviter que de tels drames ne se reproduisent. Le passé nous hante, et l’avenir reste incertain face à une menace terroriste qui ne cesse de muter, devenant toujours plus imprévisible et insidieuse.






