Un rapport interne accablant, commandé par l’état-major israélien, révèle l’étendue sidérante des **défaillances systémiques** ayant directement conduit aux massacres du 7 octobre 2023. Le chef d’état-major, Eyal Zamir, a lui-même qualifié la situation d’« immense échec », fruit d’erreurs **structurelles, culturelles et opérationnelles** qui se sont accumulées pendant des années. Ce « méta-audit », mené sur cinq mois, a passé au crible vingt-cinq enquêtes internes, dont les deux tiers ont été jugées insuffisantes, et cinq carrément « impropres à l’apprentissage ».
Derrière ce constat accablant se dessine une **mécanique d’aveuglement stupéfiante**. La commission pointe du doigt six failles majeures. Premièrement, une **erreur de conception** fondamentale concernant les intentions réelles du Hamas. Deuxièmement, une incapacité flagrante du renseignement à analyser les signaux d’alerte pourtant disponibles. Les services de renseignement israéliens avaient en leur possession des informations détaillées sur les plans d’attaque du Hamas, mais ces avertissements ont été **ignorés ou sous-estimés**.
Troisièmement, un abandon progressif du plan de défense crucial, le « Mur de Jéricho ». Le rapport souligne également une **culture organisationnelle et opérationnelle défaillante** qui s’est détériorée avec le temps, un fossé persistant entre les menaces identifiées et la réelle préparation, ainsi qu’une prise de décision et un déploiement des forces déficients la nuit de l’attaque.
Malgré la gravité des révélations et la pression publique, le Premier ministre Benyamin Netanyahou **refuse obstinément** l’idée d’une commission d’enquête étatique indépendante, la qualifiant d’« outil politique ». Cette résistance alimente les **spéculations et les critiques** de la part de l’opposition et d’une partie de la population, qui estiment qu’une telle commission est indispensable pour établir les responsabilités et éviter de futures catastrophes. Certains n’hésitent pas à l’accuser de chercher à préserver son pouvoir et de faire passer ses intérêts personnels avant la sécurité nationale.
L’ampleur de ces manquements soulève des questions profondes sur la **compétence et la responsabilité** des dirigeants israéliens. L’échec du 7 octobre n’était pas un simple imprévu, mais bien la conséquence prévisible d’une série de **négligences impardonnables**.
