Donald Trump, sous le coup d’une pression politique et économique insoutenable, a été contraint de faire marche arrière sur ses propres droits de douane. Vendredi 14 novembre, le président américain a annulé des taxes qu’il avait lui-même imposées sur des produits de première nécessité comme le café, les avocats ou le bœuf importés. Une décision qui sonne comme un aveu d’échec cuisant de sa politique protectionniste agressive.
Dans un décret publié par la Maison Blanche, le dirigeant républicain a concédé que « certains produits agricoles ne devaient pas être soumis aux droits de douane réciproques » instaurés en avril. La liste des denrées épargnées inclut des produits que les États-Unis ne cultivent pas en quantité suffisante, tels que le café, le thé, les avocats, les tomates, les mangues ou les bananes. Mais, fait notable, des pièces de bœuf y figurent également, alors même que le prix de cette viande a atteint des niveaux records dans le pays.
Cette volte-face démontre clairement que sa stratégie protectionniste, dont il ne cesse de vanter les mérites, s’est avérée être un échec coûteux pour les ménages américains. L’exécutif, pris à la gorge par une opinion publique mécontente, a même été contraint d’annoncer des accords bilatéraux pour « réduire la pression » sur certains partenaires commerciaux.
Le contexte économique actuel est tendu, avec une inflation persistante qui étrangle le pouvoir d’achat des Américains. En septembre 2025, l’inflation alimentaire a grimpé à 3,1% sur un an. Malgré les promesses répétées de Trump d’une économie florissante et d’une inflation maîtrisée, les chiffres officiels dépeignent une réalité bien plus sombre : un ralentissement de l’activité et une accélération de l’inflation. Le café, par exemple, a vu son prix bondir de 19% sur un an en septembre. Cette capitulation sur les droits de douane est une reconnaissance implicite que ses politiques ont, en réalité, aggravé la situation pour les consommateurs américains.
