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L'assassinat de Mehdi Kessaci à Marseille révèle l'échec criant des autorités face au narcobanditisme. La violence s'intensifie, semant la terreur et remettant en question l'efficacité des mesures prises.

L’assassinat brutal de Mehdi Kessaci, frère du militant écologiste Amine Kessaci, marque un tournant sinistre dans la guerre que la France prétend mener contre le narcobanditisme. Le jeune homme de 20 ans a été abattu en plein jour à Marseille, un acte qui, selon le ministre de la Justice Gérald Darmanin, expose l’effrayant danger de cette mafia. Un constat tardif et alarmant qui soulève des questions sur l’efficacité des mesures actuelles.

Le parquet a immédiatement ouvert une enquête pour assassinat en bande organisée, une qualification qui souligne la gravité et la nature implacable du crime. Sur X, le ministre Darmanin a prévenu que « face à cette terreur, nous devons tous aller plus loin dans la fermeté ». Une déclaration qui sonne creux face à une réalité où la violence ne cesse de s’intensifier, transformant les rues de Marseille en un véritable champ de bataille.

Les faits sont glaçants : une moto s’est portée à hauteur du véhicule de la victime avant qu’un passager n’ouvre le feu. Cette exécution, à deux pas d’une grande salle de concert, met en lumière l’audace croissante des criminels. Le procureur de Marseille n’a pas exclu l’hypothèse d’un assassinat d’avertissement visant Amine Kessaci, connu pour son engagement anti-trafic. Si cette piste se confirme, la France aurait franchi une « étape supplémentaire » dans l’horreur, rappelant des périodes sombres où les règlements de compte familiaux étaient monnaie courante.

Malgré les discours politiques, le bilan est lourd : 14 morts dans des narcobanditisme dans les Bouches-du-Rhône depuis le début de l’année. Les mesures vantées par Gérald Darmanin (loi narcotrafic, prisons de haute sécurité, renforcement des magistrats) semblent désespérément insuffisantes. Amine Kessaci, placé sous protection judiciaire après la publication d’un livre dédié à son frère également victime du narcobanditisme, symbolise à lui seul l’échec des institutions à protéger ceux qui osent se dresser contre cette criminalité organisée. La situation à Marseille est un miroir sombre de l’impuissance de l’État face à une mafia qui semble avoir pris le contrôle de pans entiers de la ville.